Le voyage de Dermios

Dermios regarda l'esprit sans surprise. Il avait entendu des récits de voyageurs qui avaient traversé les Monts Beors et les plaines avoisinantes et ceux ci faisaient état de créatures horribles, dont certaines faisaient plus de 3 mètres de haut et étaient dotées de griffes longues comme des bras humains. Mais il ne prétait pas trop foi à ces légendes et même s'il y avait des bêtes sauvages, il avait confiance en ses capacités martiales et surtout en l'arme qui pendait à son coté gauche. Il répondit à l'esprit d'une voix assurée:

"Je me doute bien qu'il doit y avoir des bêtes sauvages dans ces plaines mais ne t'inquiète pas j'ai pris mes précautions"

En tapotant doucement le fourreau qui contenait Aqualinda, la dernière arme forgée par son père.

"Mais raconte moi un peu ce que nous sommes sensés trouver au sommet des Monts Beors. Tu m'as parlé de gemmes, mais je suppose qu'elles ne poussent pas sur le sol. Y a t il une grotte cachée la bas?"

- Effectivement. Elle se trouve au sommet de la montagne. Il faut par exemple monté par le bon côté sinon, nous ne pourront appercevoir l'entré. Après quoi, il nous faudras descendre très très bas. Et plus nous y descendons, plus il fait froid. L'humidité se fait plus présente et la clarté disparait peu à peu. enfin, après un bon moment, qui peu durer une journée ou deux, une douce lueur apparait. Celle des Gemmes.... Mais je t'ai aussi ammener, pour que, rendu au sommet de la montagne, tu puisses admiré le continent. On vois au loin la grande Tour Chizique, puis, la foret des Elfes et la petite cité des hommes...

Dermios écouta la réponse du fantôme et se demanda soudainement s'il avait pris de quoi faire du feu. Mais il se rappela qu'il avait toujours sur lui deux pierres spéciales qui quand il les frottait provoquaient des étincelles et lui servait à allumer son feu de forge. Il pourrait certainement se fabriquer une torche sur le chemin en les utilisant. Il répondit au fantome:

"En effet, la vue doit être belle de là haut. Mais le climat me semble trop rigoureux pour y passer ma vie. Avez vous visité d'autres endroits que Lynrid dans votre vie? Avez vous pu visiter la tour d'Elevan? ou la cité qui s'est construite autour? Mon maitre m'a parlé des chiziques comme de créatures extraordinaires et très douées pour les arts et la magie, mais je me demande s'il n'exagérait pas un peu."

Il continua son chemin tout en parlant au fantome à coté de lui, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.

-J'ai visité la belle forêt des Elfes. Ils vivents dans une grande harmonie dans la nature, C'est beau à voir. J'ai traversé la cité Chizique. Une belle ville, bien structurée, mais je n'ai pas vu l'intérieure de la tour. Elle est trop bien protégé. Et puis, j'ai même été sur l'Iles des dracoides, ou sème chaos et révoltes. Et puis, il y a votre cité. Si petite parmis les autres. Mais vous êtes tous unis par votre misères. C'est ce qui fait votre force.

Le vents se mit à soufflé un petit peu plus fort. Les herbes se mirent tous à bouger, créant ainsi un effet de vague dans la plaine. Tu pouvais y voir non loin d'ici, un petit Oasis. Le soleil était encore haut dans le ciel.

Ils marchèrent encore un peu dans les hautes herbes et Dermios sentit sa douleur à la jambe se réveiller. La plaie ne saignait plus, mais il se doutait qu'une randonnée en montagne allait la rouvrir et il se maudit de ne pas avoir attendu plus longtemps. Il marcha donc jusqu'à l'oasis et pendant qu'il faisait cuire son déjeuner, refit son bandage. Sa plaie ne s'était pas infectée mais son aspect ne lui disait quand même rien de bon. Il reposa un peu sa jambe pendant le repas et se remit en route après une heure ou deux. Il réussit à adopter un rythme et une allure qui ne tiraient pas trop sur sa jambe, mais cela les retarderait sans doute un peu. Il continua de discuter avec l'esprit pendant le repas:

"Et quel endroit préférez vous de tous ceux que vous avez visités? Que faisiez vous la bas aussi? Je ne sais presque rien de vous donc pardonnez ma curiosité."

Ce n'est rien. C'est tout à fait normal...En fait j'aime tous ces endroit. J'aime la forêt. Il y règne un calme des plus appaisants, j'y vais souvent lorsque j'ai envis d'y être seule. Car oui, j'en ai pas l'air, mais c'est très essouflant vivre dans l'au-delà. Il faut aller faire-ci et faire-ça, bref courire partout. Et ces lassant un moment donné. Donc dans ces moments là, je vais discuté avec les arbres et animaux. Et prends sa relaxe.
J'aime bien les Chiziques aussi. Comme je l'ai dit un peu plutôt, j'aime bien leurs strcture de vie. Il n'y a pas vraiment de problème dans cette cité propère, car il y a toujours un garde non-loin à surveillé si tout va bien. J'aime bien aller voir cette ville quand j'ai envis d'entendre des nouvelles choses. Biensûr, c'est plus politique, mais il est interressant tout ce que l'on peu apprendre. Et puis, cette cité est remplis d'activité.
Chez la dracoides, J'y vais seulement quand on me le demande. Car voyez-vous, mon vrai travail est de prends la vie des gens lorsque leur heure est venue.
Non non, n'ai pas peur, la tienne n'est pas encore venu, loin de là, tu me la prouvé il y a justement quelque jours. Tu en a encore pour longtemps ! Seulement, J'ai appris beaucoup de chose d'eux. Il sont fort et n'ont vraiment pas peur de mourire ou de combattre. Il sont aussi très résistant à la magie, ce que je ne savait point avant d'y faire ma visite.
Et puis, ce que je trouve interressant des hommes, c'est de voir à quel point vous voulez sortir de votre misère. Toi tu vis très bien, mais il y en a d'autre parcontre qui vive au jour le jours. Ne sachant jamais s'il vont réussir a survivre. J'aime bien venir vous étudiez.
Comme le petit groupe de militant qu'y s'est partit il n'y a pas très longtemps... C'est une très bonne idée à mon avis...Je pourrais tellement vous dire plein de chose encore ! Il y en a tant ! Il faut visité ce monde ! Malgré les conflits politique, il ne faut pas avoir peur de voir du ''monde''.

Le jeune homme écouta son compagnon avec beaucoup d'attention.

*Ainsi donc je suis en train de voyager avec la mort. C'est pas banal comme rencontre, mais il n'a pas l'air si dangereux que ça.*

"En effet ça a l'air intéressant. Mais j'ai beaucoup de travail à la forge et je n'ai pas vraiment le temps ni l'occasion de voyager. Donc je me renseigne auprès de mes clients, qui sont souvent des visiteurs de passage. Mais j'en ai appris beaucoup plus avec vous qu'avec tous ceux que j'ai rencontré jusqu'à présent. Mais dites moi je me posais une question à votre sujet. Comment êtes vous devenu un fantôme? Parce que apparemment vous étiez un humain ou une autre créature mortelle, enfin d'après ce que j'ai compris. Et je me demandais comment vous êtes devenu ce que vous êtes maintenant. "

Dermios avait ajouté ces mots avec une légère hésitation et une gêne certaine dans la voix.

- Juste te dire que je n'aime vraiment pas mon emploie. Prendre la vie des gens, alors que desfois ils sont heureux et jeune.. c'est triste. Alors, comment je suis devenu fantôme... Sa remonte à si loin. HA ! oui, je me suis suicidé. C'est tout ce que je me souviens. Puis, lorsque j'ai vraiment repris conscience, j'étais ainsi. J'ai tout perdu mes souvenirs de mes jours vivant. Je me souviens seulement de mon suicide. Et puis après, on m'a attribué cette ingnoble emploie. Beaucoup de fantôme aime cet emploie, mais pas moi...

Dermios le regarda soudain avec compassion.

*Donc en fait ça serait une sorte de punition pour le suicide. Bon maintenant je peux vérifier ma théorie*

"Donc si je comprends bien, votre emploi actuel serait une punition pour vous être suicidé. C'est quand même triste à savoir, vous deviez avoir une bonne raison de le faire. Et vous vous souvenez comment vous vous êtes suicidé? Ca pourrait peut être expliquer pourquoi vous êtes fait d'eau et donc pourquoi vous faites rouiller les armes."

Finalement cet esprit lui semblait de plus en plus sympathique. Après tout, il n'avait pas choisi sa vie et se retrouvait contraint de faire un travail qui ne lui plaisait pas forcement. Un peu comme lui en sorte. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas son travail, au contraire, mais il avait envie de changer un peu et de faire autre chose. Il avait déjà 20 ans et il se sentait un peu seul dans sa forge. Il serait peut être temps pour lui aussi de trouver une compagne. Il chassa cette idée de son esprit en se disant qu'il n'avait pas le temps, avec tout le travail qu'il avait, reportant son attention sur ce que lui disait le fantôme.

- Je ne sais pas comment je suis mort. Je sais juste que je me suis suicidé. Et si d'un coup j'ai envie de retrouvé ma mémoire, je risque d'être envoyé en enfer. Alors je préfères rester ainsi. Désolé, mais j'en sais pas plus.

Le soleil était tranquillement en train de vous abreuvé de ces derniers éclat. Le soir arrivait. Les rayons carressaient tendrement la montagne et les hautes-herbes créant ainsi un havre de paix. En se moment, tout ne semblais que calme et sérénité. Des petits oiseaux dansèrent au dessus de ta tête pour s'envolé un instant après vers le soleil couchant.

- Nous voilà enfin au pied de la montagne ! C'est un jolie couché de soleil n'est-ce pas ?

Dermios eut un pincement au coeur quand il entendit cette réponse. C'était vraiment une punition horrible de lui faire oublier tout ce qu'il avait connu de joyeux pour ne se rappeler que d'un évènement aussi dramatique qu'un suicide. Et ça en le menaçant de bien pire s'il essayait de retrouver la mémoire. Il regarda le fantôme avec un air triste, puis se retourna pour observer le soleil sur coucher sur l'horizon, faisant rougeoyer le ciel et les alentours. La dernière fois qu'il avait vu un coucher de soleil, il était chez son maître bijoutier et c'était la veille de son départ. Les murs d'une forge ne sont pas forcément l'endroit le plus adapté pour admirer ce genre de spectacles et il n'avait pas encore eu l'occasion de quitter Lynrid depuis son retour. Il resta donc un long moment silencieux à admirer le paysage rougeoyant, les hautes herbes se balançant doucement au gré du vent. Puis il détourna le regard et dit au fantôme d'une voix calme mais légèrement inquiète:

"Je pense qu'il serait préférable de camper ici, plutôt que de commencer l'escalade de nuit. Nous serons abrités du vent et avec du feu nous verrons rapidement arriver les bêtes sauvages ou les ennemis potentiels. Je suppose que la nuit ne vous dérange pas, mais je préfère pour ma part être dans une position confortable pour me battre."

Et sans attendre la réponse du fantôme, il posa son sac au sol et commença à préparer un foyer avec des pierres. Il y entassa des herbes qu'il coupait avec son couteau, de façon à ce qu'elles ne dépasent pas du foyer, et alluma un feu. Puis il essaya de trouver du bois sec pour le faire tenir, mais ne trouva que quelques branches qu'il posa près du foyer pour plus tard, en prenant bien soin qu'elle ne puisse pas toucher les flammes. Puis il s'assit et sortit de quoi faire à manger.

Dermios sortit une veste chaude de son sac et la mit pour se protéger du froid. Il fit ensuite cuire un morceau de viande en se rapprochant le plus possible du feu pour se réchauffer en même temps. Puis il sortit une petite casserole de son sac pour réchauffer quelques légumes et mangea ainsi en déposant sa viande et les légumes dans une sorte d'écuelle accrochée à son sac. Il proposa également de la nourriture au fantôme en s'attendant à le voir refuser. Il recommença la discussion d'une voix préoccupée, sans être inquiète, comme si quelque chose lui tournait dans la tête depuis longtemps:

"Mais racontez moi un peu votre travail. Est ce que vous laissez toujours une chance de survie à vos victimes ou est ce que vous les tuez directement en temps normal? C'est que ça me fait quand même bizarre de parler à quelqu'un qui pouvait potentiellement me tuer. Je ne sais pas trop en fait, vous êtes sympathique dans le fond, mais ça ne m'arrive pas tous les jours."

Il resta silencieux plusieurs minutes, puis ajouta après la réponse de l'esprit:

"Et dites moi, vous n'auriez pas des pouvoirs de guérison? Parceque ma jambe est encore blessée et je n'aimerais pas que la blessure s'aggrave avec la montée."

Dermios prit les plantes devenues humides et racornies au contact de l'esprit et les regarda longuement,incrédule. Il les avait déjà vues sur le chemin, mais il ne se doutait pas qu'elles puissent avoir un quelconque effet. Mais il fit confiance à son compagnon et, après avoir lavé le pot ayant contenu ses légumes à l'eau d'une petite rigole de la montagne,il écrasa toutes les plantes ensembles à l'intérieur jusqu'à obtenir une sorte de pate compacte et odorante. Il enleva alors son bandage pour révéler à nouveau la blessure, déposa doucement la mixture sur toute la surface de la blessure, et refit soigneusement son bandage en espérant que le fantôme savait ce qu'il faisait. Puis il regarda le sommet de la montagne, à plusieurs kilomètres au dessus d'eux et se demanda comment il allait réussir à y grimper avec une jambe dans cet état. Il regarda l'esprit et lui demanda:

"J'espère que vous connaissez un un chemin où l'escalade n'est pas obligatoire parce que, même si j'ai prévu tout le materiel nécessaire je ne suis pas sur que ma jambe tiendra le coup en cas d'escalade trop ardue."

L'escalade se déroula bien et étrangement sa jambe allait à merveille. Il grimpa assez aisément jusqu'au soir ou il arriva à une sorte de plateau se dégageant de la montagne. La nuit commençait à tomber et le sommet était encore loin et malgré le fait que le plateau ne soit pas très large ça lui permettrait de se reposer en collant le dos à la paroi. Il étira ses muscles endoloris par l'escalade et mangea des légumes froids, ne trouvant pas de bois pour allumer un feu et faire cuire sa viande. Puis après avoir un peu discuté avec le spectre, il s'enroula dans une couverture et s'endormit en tentant de lutter contre le froid en s'emmitouflant au maximum.

Dermios voyant que le bruit provenait d'une sorte d'ours très haut et à l'air féroce se réveilla instantanément et se rendit compte qu'il était empêtré dans sa couverture. Il prit le fourreau contenant son épee et roula au sol pour se dépêtrer en étalant la couverture, puis tira son épée du fourreau en se relevant pour tenter de lacérer les flancs de l'ours avec une attaque de taille en diagonale du bas vers le haut et en se reculant ensuite.