La forge des Erekteions

Après sa conversation avec un fantôme pseudo-suicidaire, Dermios se sentit quelque peu agacé de voir que sa forge était devenue le lieu de rendez vous d'une organisation dont il ne faisait pas partie, et de surcroit sans son autorisation. Mais comme ils étaient également des clients potentiels, il se réfréna de leur dire le fond de sa pensée. Le dracoide qu'ils avaient appelé Lazarus devait effectivement avoir pris un coup de trop sur le crane car il lui parut particulièrement simplet, même pour un dracoide. Il répondit donc à Godric d'un ton neutre:

"Sire Godric, je suis désolé de vous répéter quelque chose que vous savez déjà, mais je ne peux pas vous accompagner. Je vous rappelle donc que je travaille dans une forge, que j'ai un nombre important de commandes à réaliser dans un temps assez court et que, comme je suis le seul à pouvoir les réaliser, m'absenter ne serait ce qu'une journée est hors de mes possibilités. Quand aux marteaux, vous n'en trouverez pas ici, ma spécialité étant les armes blanches. Par contre il y a un très bon forgeur de marteaux de guerre à la foire. Si je me rappelle bien, il s'appelle Janin de Kilmar. Je suis certain que vous trouverez ce que vous cherchez chez lui, Lazarus. " ajouta il en tournant la tête vers le dracoide. Puis reportant son attention sur Godric, il ajouta:

"Pour notre transaction, vous règlerez les derniers détails avec Dylan, mon père. Il ne peut plus forger, mais il continue de s'occuper de la gestion de la forge, en particulier concernant les réapprovisionnements en minerai. Il vous parlera donc au moment de la livraison pour régler les derniers détails administratifs."

Puis il se tut, n'ayant plus rien à ajouter.

Enchanté de vous connaître, Nickel et Lazarus.

Puis il se tourna ves Godric

He bien, dit Ismaël, je pense que nous devrions aller continuer cette conversation ailleur. Une forge n'est pas le lieu idéal pour discuter de ce genre de chose. Pourquoi ne pas aller à l'avenue des pins, c'est une rue tranquille et je crois que vous y avez un refuge, Godric. Si ce... dracoïde cherche un marteau, et bien qu'il aille le chercher où à indiqué Dermios le forgeron. D'ailleur, je suis étonné d'en retrouver un ici, il va falloir que vous m'expliquiez comment vous avez fait. Enfin, allons-y.

Godric ne fut pas surpris de la réaction négative du forgeron. Il n'aimait pas trop son attitude réfracté, mais après tout il avait ne bonne raison.

Et bien dans ce cas, je reviendrai pour voir votre père. Et puis après tout, vous avez raison, votre forge est trop importante pour que vous vous y en délaissiez. Je vous souhaite donc une bonne journée, car nous partons.

Puis il ce trourna vers le reste du groupe;

Nous partons au partons à la foire au marchant! nous avons quelques que comission a faire, et beaucoup a vous expliqué Ismael! Et soit dit en passant, je ne crois pas avoir entendu que Lazarus cehrchait un marteau, il ventait seulement les mérites du siens, du moins is j'ai bien compris!
En route !

(suite à la foire au marchant)

Dermios les regarda donc partir et les salua une dernière fois:

"J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez, bonne route et à très bientôt je pense."

Puis il repartit à ses commandes et alla dans l'arrière boutique pour tailler des gemmes pour une de ses épées. La soirée avait commencé et il profitait toujours de l'obscurité pour réaliser ce travail, afin de ne pas gêner les voisins par des coups de marteaux intempestifs. Il aimait en fait particulièrement ce travail, qui demandait une patience et une dextérité extrème et lui permettait de se calmer rapidement en oubliant ses soucis de la journée. Il prit donc un rubis non taillé sur une des étagères et après l'avoir examiné tranquillement, le tailla avec un stylet adapté. Mais ses pensées continuaient de vagabonder:

*Qui pouvait donc bien être ce fantôme? Il était fait d'eau ça c'est sur mais que venait il faire ici? Et pourquoi spécialement ce soir? En plus je ne sens vraiment pas ce Godric d'Ebère, il va falloir que je fasse très attention à lui à l'avenir. Je verrai ça demain avec Dylan en tous cas. *

Et il reporta son entière attention sur la pierre qu'il tenait entre les doigts afin de ne pas l'érafler par un mouvement inconsidéré.

Dermios sentit l'esprit de tout à l'heure revenir, avant même d'entendre sa voix. Il répondit sans se retourner:

"Tiens vous êtes de retour, finalement. Je pensais que vous vous étiez lassé de moi, et je me rends compte que je me trompais. Quant à mes clients, ils sont partis d'eux même quand ils ont eu fini leurs commandes. Donc que voulez vous cette fois?"

Il se retourna en prononçant la question finale.

Comment me lassé de vous ? Vous êtes le premier à trouvé une façon intelligente de me tuer. Mais même à cela, je ne crois pas qu'elle aurait marché. Puis, changeant radicalement de sujet, il dit : C'est quoi que vous faites à cette pierre ?

Son comportement venait radicalement de changer. Un instant il était encore ''je veux mourire'' et l'autre il ressemblait presqu'à un enfant.

Dermios interrompit son travail pour lui répondre. Il savait que s'il se déconcentrait il risquait d'érafler irrémédiablement la gemme et de devoir passer plus de temps que prévu pour réparer cette erreur.

"Je suis en train de la tailler pour qu'elle puisse être intégrée à un pommeau d'épée. Ca consiste d'abord à la découper en morceaux circulaires plus petits puis à la polir pour lui donner un aspect lisse et brillant. C'est une technique complexe et qui demande beaucoup de patience et de précision pour ne pas érafler la gemme. Et encore je ne fabrique pas de bijoux avec."

Il sourit à l'évocation du métier de bijoutier qui lui rappelait les nuits passées à observer son ancien maître en silence. Sa dextérité et sa patience l'avaient toujours fasciné et il se trouvait toujours particulièrement gauche en y repensant. Peut être un jour arriverait t il à un tel niveau, mais pour le moment il devait se contenter de la taille des gemmes, qui lui suffisait amplement pour ses épées décoratives.

Dermios dans le feu de l'action et avec la concentration demandée par son travail avait complètement oublié sa blessure à la jambe et même s'il boitait un peu à cause d'elle il n'y avait pas fait attention jusqu'à maintenant. Il l'observa donc plus attentivement et remarqua qu'elle formait une belle estafilade moyennement profonde mais qui saignait encore légèrement. Il posa donc son rubis délicatement sur la table et prit un morceau de tissu propre, qu'il gardait toujours en réserve pour remplacer son morceau à essuyer les gemmes, et l'enroula autour de sa blessure en serrant fort pour arrêter l'hémorragie. Puis la tension étant retombée il sentit les effets de la perte de sang et fut pris d'une grande fatigue qui le fit s'adosser à sa chaise la tête dans les mains et les yeux fermés. Quand il les rouvrit cinq minutes après il regarda l'esprit:

"Si vous pouviez laisser mes pierres à leurs places et ne pas démolir tous mes outils ça m'arrangerait beaucoup. Regardez les si vous voulez mais ne les touchez pas, je vous prie. Tout ce qui est sur ces étagères est précieux à mes yeux et j'aimerais beaucoup ne pas avoir à les racheter."

Puis il continua de surveiller cet étrange fantôme.

Dermios écouta ce que le fantome lui promettait et sourit un instant:

"Et bien en d'autres circonstances, j'aurais sans doute accepté mais là il me reste encore une épée à réaliser et je ne peux me permettre de fermer ma forge maintenant. Mon père ne peut pas me remplacer, donc il va vous falloir attendre un peu. Revenez dans deux jours, le matin et je serai prêt à vous suivre. D'ici là je vous souhaite une bonne continuation."

Et il se remit à son ouvrage, sans plus faire attention à l'esprit.

*Ce voyage me fera sans doute du bien mais je ne peux vraiment pas partir avant de terminer mes commandes. Mais la saison est tranquille et le plus gros a déjà été fait, je peux donc m'absenter quelques jours. Surtout si c'est pour trouver des gemmes moins chères. J'en parlerai à Dilan demain on verra bien ce qu'il me dira.*

Le petit fantome, content partit, laissant le forgeron finir ses travaux.

Dermios terminer de polir le rubis qu'il tenait en main et après l'avoir posé sur une étagère, prit un saphir et lui appliqua le même travail. Il polit et découpa ainsi quatre gemmes différentes, puis les ayant déposées à coté du rubis, se leva et alla se coucher dans sa chambre, située derrière la forge dans une petite pièce cachée de l'arrière boutique par un rideau et une porte légère en bois. Ces rencontres l'avaient perturbé et il se demandait où allait le mener ce voyage en compagnie d'un esprit. La discussion qu'il allait avoir avec Dilan le lendemain risquait d'être animée, mais il ne s'inquiéta pas outre mesure pour cela. Il se changea donc dans ses vêtements de nuit et s'endormit rapidement.

Le lendemain matin, lorsque tu te réveilla, Dylan était déjà en train de prendre son petit-déjeuner. Il te sourit.

- Bonjour !As-tu passé une bonne nuit ?

Dermios salua son pere en baillant:

"Et bien j'ai eu un visiteur très, comment dire?, particulier. D'après ce que j'ai pu constater, c' était une sorte d'esprit fait d' eau et qui voulait mourir. Je lui ai montré un moyen de le faire et finalement il a changé d'avis et m'a proposé de me montrer une mine de gemmes. Je voulais justement t'en parler, parceaue si j'y vais le voyage risque de me prendre un bout de temps et il faudra fermer la forge pendant ce temps. Je vais finir les commandes en cours et après demain matin il devrait venir me chercher. Autrement les visiteurs sont revenus et ils ont réussi à enrôler un dracoide dans leur groupe. "

Il avait prononcé la quasi totalité de son discours l'air pensif, comme s'il avait un doute. La dernière phrase, en revanche fut prononcée d'un ton neutre comme s'il était purement normal d'enrôler un dracoide. Il s'assit à la table et commença à se beurrer une tartine, qu'il recouvrit ensuite de confiture d'abricots, sa préférée.

- Tu veux voyagé avec un esprit suicidaire ? Il devait être vraiment convainquant pour que tu le suive. Mais je ne t'en empêcherais pas d'y aller. Et puis, ce n'est pas la peine de fermer la forge, je peux bien m'occuper des clients ! C'est juste qu'en échange je leurs prêterais une des tiennes en attendant ton retour pour les affinés. Nous avons de très bon clients, tu n'a pas à t'en faire pour ça. Ils comprendront, ils savent que tu es jeune et que tu es dans l'âge de voyager, surtout si ses pour ramener des gemmes...

Il te fit un sourire en coin.

- Et que fait un dracoide ici ?! Le sais-tu ?

Dermios regarda son père avec un air de surprise:

"Alors là tu me poses une bonne question. Tout ce que je sais c'est qu'il n'avait pas l'air particulièrement malin et qu'il était fan de son marteau. De toutes façons après avoir eu la visite d'un esprit suicidaire et aimant les gemmes, plus rien ne m'étonne."

Il trempa sa tartine dans un bol de lait et mangea le morceau mouillé en faisant couler le lait le long de son menton et en l'essuyant avec sa manche sous l'oeil réprobateur de son père.

"Quant à t'occuper des clients, je te rappelle quand même que tu ne peux plus forger. Mais bon il te suffira de décaler toutes les commandes d'une semaine et je m'en occuperai à mon retour."

Il sourit à son père d'un air taquin. Il savait que ça faisait rager son père de lui rappeler son infirmité et aimait le taquiner gentiment là dessus. N'importe qui d'autre faisant ce genre de remarque serait déjà à terre en ce moment mais pas Dermios.

Dylan te regarda durement.

-Quand bien même que je ne peux plus forger, je peux tout de même les réparées. Je peux m'occupé de la clientèle, de la proprté de la forge...Il regarda distraitement autour de lui Oui... ça fera grand bien du ménage... Ha et puis, je peux quand même les astiqués, les équilibrés, enfin, tu vois le genre de travail ?! et puis celle qui demande plus de travail, je te les laisserais.

Il semblait maintenant réfléchire. Il prit un morceau de sa tartine.

- Si tu vois une fleur bleuté au rabord argenté, j'aimerais bien que tu me la ramène.

Le jeune homme regarda son père avec tendresse. Il adorait le taquiner pour le voir s'enflammer de la sorte. Il savait à quel point son père souffrait moralement de ne plus pouvoir exercer son métier convenablement et aussi qu'il n'avait pas à s'en faire pour la forge, Dylan étant la personne la plus à même de la gérer pendant son absence.

"Ne t'inquiètes pas, je sais très bien que tu n'es pas encore complètement handicapé et que tu t'occuperas parfaitement de cette forge. C'est juste que je n'aime pas trop m'en éloigner aussi longtemps. Je m'y suis attaché à force. Mais si ça peut me permettre d'avoir des gemmes aussi précieuses gratuitement, alors je dois y aller. Je ne sais pas trop pourquoi tu veux cette fleur, mais je penserai à t'en faire un bouquet si je la vois."

Et il continua tranquillement de manger ses tartines en les trempant dans le lait.

- des fleurs comme celle-ci, il n'y en a pas ici. Tu vois, moi aussi j'y ai déjà été quand j'étais jeune, et j'en avait rapporter un gros bouquet à ta mère avant qu'elle ne décède. S'était dans le temps qu'elle était très malade, je ne sais pas si tu t'en souviens, tu avais à peine deux ans. Si tu m'en ramène une, se serais comme un souvenir...tu vois.

"Dans ce cas, je la cueillerai au retour, sinon elle risque de se faner pendant le voyage. Mais si j'en trouve une je ferai mon possible pour te la ramener intacte. "

Dermios n'avait pas beaucoup connu sa mère, mais les rares souvenirs qu'il en avait n'évoquaient que la joie et la bonne humeur. Elle avait sans doute été malade mais Dermios n'y avait pas fait attention de part son jeune age. Mais elle lui manquait beaucoup et il sentait que son père en était toujours amoureux, ce qui l'empêchait de recommencer une histoire avec une autre femme. Il avait souvent pensé à lui présenter quelqu'un parmi ses clientes agées, mais il respectait trop son père pour avoir vraiment tenté quelque chose. Il changea de sujet avant que la discussion ne devienne trop mélancolique:

" Bon dès que j'ai fini de manger, je me remets au travail. Il me reste encore deux épées à forger et sertir et il me faudra bien deux jours pour les faire."

Ton père te souria. Il termina sa tartine et se leva promptement.

- J'ai quelques emplette à faire aujourd'hui... Je vais aller faire L'épicerie... Nous avons vraiment de la chance d'avoir un petit commerce qui marche...Au moins nous pouvons vivre a notre aise. Il y a tellement de gens qui on de la misère a subsiter...

Il partit dans sa chambre chercher son petit manteau avec un petit sac. Puis, il te salua et partit sans rien ajouté.

"Bonne promenade alors" lui lança il en guise de salut. Puis il termina son petit déjeuner, débarrassa la table et fit la vaisselle. Ensuite, il se remit à forger une autre épée de la même manière que la veille. Mais en ajoutant le pommeau, il incrusta dans celui ci les quatre gemmes qu'il avait polies dans la nuit. Il finissait tout juste d'ajuster la lame sur le pommeau quand son père revint:

"Alors qu'est ce que tu nous as pris de bon, ce matin?" dit il d'une voix enjouée en voyant son père à la porte.

- Bien, comme j'ai pensé que tu partais en exurtion, j'ai été t'acheté un petit quelque chose.

Il s'appocha de toi, et te montra un jolie sac vert d'expédition. Il y avait beacoup d'espace ainsi que plusieurs pochettes.

- Je crois que sa te sera utile.